Le conte de Morgan - Aldus

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"Réveillez-vous !" dit une voixprofonde au dessus de lui. Morgan sentit une pairede grandes mains se planter sur ses épaules.Soudainement, son corps entier commençâtà être secoué. "Réveillez-vous!"répéta la voix qui se fit plus insistante.


Morgan ouvrit grand les yeux. La salle l'entourantétait comme une tache floue; il cligna desyeux, essayant de s'éclaircir la vue. Les mainssur ses épaules le secouèrent plus fort,Morgan laissa échapper un jappement.


"Je suis réveillé! Je suis réveillé!"lança t’il frénétiquement,en remuant les bras.


"Êtes vous sûr?" lui demandala voix.


Il se frotta les yeux et observa. Morgan étaittenu par un des plus grands hommes qu'il n'ait jamaisvu. Il était puissamment bâti et entièrementcouvert d'une épaisse armure d'écailles.Deux grandes épées massives étaientcroisées dans son dos. Leurs pommeaux dépassaientde chaque coté de ses épaules. Ses yeuxbleus scrutaient attentivement Morgan.


"... alors?"
"Oui, oui, je suis réveillé."répondit Morgan. Il s'étira les braset bâilla. "Depuis combien de temps suisje endormi?"


Le grand homme gesticula et se passa les doigts danssa chevelure sombre. Des cheveux gris commençaientjuste à apparaître. "Je ne saispas. Je ne suis ici que depuis environ une heure."


Morgan fronça les sourcils, "quelle heureest il?"


"Autour de midi," répondit l'homme,le ministre Adlus est arrivé il y a quelquesminutes. Il veut vous voir tout de suite."


"Ah, merci." répondit Morgan en selevant. Le grand homme avait facilement une têteet demie de plus que lui. Il s’étirade nouveau, ses muscles se portaient bien mieux maintenant,et marcha vers la porte - le grand homme le suivaitde près. Il prit une profonde inspiration,et frappa.


"Entrez" répondit une voix nasillardeprovenant du bureau.


Morgan ouvrit la porte et entra. La pièce n'étaitpas grande, mais confortable. Un grand bureau en boisétait posé au milieu, des papiers empilésun peu partout dessus. Derrière lui se trouvaitun homme chauve, d'age moyen. Ses yeux perléslouchèrent vers Morgan, du haut de son grandnez rond.


"Vous avez apprécié votre petitsomme? demanda t’il.


Morgan se figea, "Pardonnez moi monsieur le ministre.J'ai voyagé toute la nuit depuis Tursh... "


Adlus l'interrompit, "oui, oui et le trajet vousa fatigué, c’est sûr," ditil en remuant quelques papiers, "eh bien, passonsà nos affaires, voulez vous?"


Le ministre s'éclairci la gorge bruyamment,"vous vous demandez probablement pourquoi jevous ai rappelé de votre congé?"dit il, et avant de laisser à Morgan le tempsde répondre, "la raison est simple. Ilsemble que quelque chose terrorise les Halflings.Des histoires de "monstres" tuant leur bétailet effrayant leurs vieilles femmes ou quelque chosed'absurde du genre."


"Vous ne semblez pas très convaincu,"dit Morgan.


"De simples ragots, j'en suis sûr, c'estprobablement juste une meute de loups." Il soupira,"les Halflings s'alarment tellement facilement.Néanmoins, nous sommes obligés d'allervoir..., vous l'êtes de toute façon,"a t'il ajouté avec une grimace.


"Pardonnez-moi de dire ça monsieur leministre, mais --" commença Morgan.


"Oui je sais, Rindol's Field n'est pas normalementde votre responsabilité." L’interrompitAdlus. "Il est temps cependant, ainsi ne prenezpas la peine d'essayer de discuter avec moi sur cesujet."


"Puis je demander pourquoi?"


"Non!" lança Aldus avec exasperation,se penchant en arrière sur sa chaise.


"Toutes mes excuses monsieur le ministre,"dit Morgan, "je ne remettais pas en cause votrejugement, c'est juste que c'est la premièrefois que vous m'assignez... , une réelle mission.Je suis simplement curieux d'en connaître laraison."


"La première fois que je vous assigneune réelle mission!" indiqua Adlus, incrédule,"je vous gâte pendant des annéeset c'est les remerciements que j'obtiens?"
Morgan était presque choqué. Il regardale ministre froidement. Adlus toussa et se redressa," EH bien, si vous voulez simplement le savoir,"dit il, "c'est parce que vous êtes le seuldont je puis me passer à l'heure actuelle."


"OH?" demanda t'il, désappointé.


"Nos hommes compétents sont dispersésdans les montagnes et autour de Falgarholm."continua Adlus, plus sobrement, "des rapportsinquiétants nous arrivent de là-bas..."dit il, "mais c'est sans importance. Votre tâcheest d’étudier ce qui dérange lesHalflings - et de les calmer autant que faire se peutDu lait chaud et une couverture devraient suffire."Le ministre ricana silencieusement pour lui même.


"Quelle sorte d'Ennuis pourraient venir de Falgar...?"Insista Morgan.


"Ne vous en occupez pas!" dit le ministreavec irritation, "vous devez aller voir les Halflings.Vous partirez immédiatement. Arrêtezvous aux écuries et prenez un cheval, puisrécupérez des approvisionnements sibesoin est mais je veux vous voir sur la route, demainà l’aube au plus tard."


"Très bien alors" dit Morgan tandisqu'il se retournait pour sortir, acceptant la défaite.


"Oh, et une autre chose, Morgan," ajoutaAdlus montrant l'entrée du bureau, "Zanadarvous accompagnera."


Morgan se retourna, le grand homme qui l'avait réveillés’était silencieusement glissédans la salle et se tenait contre le mur. Zanadarinclina légèrement la tête àl’intention du ranger.


Morgan fit une pause. "... bien, " dit ilavec hésitation," il fera bon d'avoirde la compagnie pour une fois."


"Bien, maintenant laissez moi" dit le ministred’un geste du poignet, "j'ai beaucoup detravail à faire et je n’ai pas le tempspour de vaines discussions."


Les deux hommes sortirent rapidement de la salle.Morgan ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose,mais la voix aiguë d'Adlus ordonna derrièreeux, "fermez la porte, s’il vous plait!"


Zanadar retourna vers le bureau et referma tranquillementla porte. Il regarda de nouveau le ranger et grimaça: "un âne"


Morgan, surprit lui demanda, "Comment?"


"Le ministre est un âne," il plaçaune main sur son estomac, "J'ai faim, et vous?"


Morgan sourit malicieusement, "je pourrais manger."


Zanadar sourit en se dirigeant vers le vestibule,"n'oubliez pas votre sac."


Morgan se saisit de son sac de voyage posésur le plancher à côté de la chaiseet se pressa pour rattraper Zanadar. "Le messagerm'a trouvé pendant le dîner, la nuitdernière; J'ai dû partir sans terminermon repas."


Le grand homme regarda par dessus son épaule,"vous auriez pu finir."


"J’aurais dû."


Zanadar acquiesça.


Morgan rajouta en fronçant les sourcils, "jefinirai la prochaine fois."


Le grand homme sourie, "Vous ne le ferez pas."


Il réfléchit un moment. "Non, probablementpas"concéda Morgan. Il regarda autour,"hé, nous n'allons pas dans la bonne direction.L'entrée est de ce coté, " ditil, montrant l'autre direction.


"Je sais," répondit Zanadar pendantqu’ils commençaient à monter unerampe d’escaliers, " nous avons un courtarrêt à faire d'abord."

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