Le cas Willem - partie 3

Retour

Comme je l'avais prévu, les exercices de formation ont aidé àsoulager la situation considérablement. Les soldats ont prouvéqu'ils étaient un groupe solide et ont rebondi rapidement. Malheureusement,à la fin de la semaine dernière nous avons reçu le motque le capitaine Algan était mort, paisiblement dans son sommeil. Lemoral à de nouveau failli et beaucoup d'hommes ont pleuré.

L'enterrement d'Algan a été fait avant-hier et je me suis sentiobligé d'y assisté. C'était dérangeant et je mesuis senti un peu exclu des lieux entouré par ceux qui ont aimél'homme que je remplaçais. Aucun des hommes ne le dira, mais je sensque pour certains d'entre eux ma présence à l'enterrement a intensifiéces sentiments. La veuve d'Algan m'a cherché après pour me donnerses bénédictions. J'ai apprécié le geste, mais j'aisurpris plus tard, ses deux filles discuter de moi avec un groupe de garçons. Inutile de dire que je n'ai pas leurs bénédictions. J'ai cependantété choqué par ce que j'ai entendu. Pas pour les noms d'oiseaux,ni les malédictions qu'elles employaient d'une manière étonnammentà l'aise pour des filles de leur âge, mais par certaines des accusationsqui étaient dites contre moi.

Elles semblaient savoir que j'avais servi précédemment dans lagarde royale et que j'avais été impliqué d'une façonou d'une autre dans le meurtre du chancelier Kerrick. Vous m'aviez dit que vousmaintiendriez cette affaire au silence. Je ne peux pas très bien fairemon travail s'il y a des chuchotements de "meurtrier" m'entourantpartout où j'irai. Ceci doit être pris en compte immédiatement.Ne m'incitez pas à regretter ma décision.

CRW