Conclusion d'un ami
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Un petit - mais aussi très occupé - groupe de travailleurs publics, portant des paquets de documents, se précipitait vers les marches, et commençait à descendre hâtivement l'escalier, parlant de manière incompréhensible les uns aux autres.« Qu'est ce donc ? » demanda le ranger, en esquivant un officiel inconscient.
« Nous devons prendre quelqu'un avec nous. »
« Qui ? »
Zanadar se retourna vers Morgan alors qu'ils arrivaient en haut des escaliers, « tu poses toujours autant de questions? »
Morgan se sentit tout à coup un peu timide, « désolé. c'est juste un peu. Inhabituel. Je ne peux pas dire que l'on m'ait donné beaucoup d'assignements importants jusqu'à présent, mais je ne pensais pas que les rangers demandaient de l'aide extérieure, à moins de sérieux problèmes. »
« Quoi ? Ne penses tu pas que je peux être un ranger ? » L'interrogea Zanadar, feignant d'avoir été blessé dans son amour propre.
« Eh bien », dit Morgan en haussant les épaules, « tu n'en es pas un, non ? »
L'homme imposant sourit. « Non, tu as raison - je n'en suis pas un. »
« Alors est ce ton ami ? » demanda Morgan.
Zanadar rit. « Ha. non. »
« Alors, si ça ne te gêne pas que je demande », dit Morgan, « Pourquoi es tu là ? »
« Je crains que ça ne soit assez compliqué. On va dire que je fais une faveur à Adlus », répondit-il.
Morgan n'était pas convaincu, mais décida de laisser tomber le problème pour le moment. Autant il n'aimait pas le Ministère, autant il était content qu'on lui ai donné cette opportunité, bien que, toujours, le fait qu'Adlus ait mentionné des troubles à l'est, dans les montagnes, rongeait son esprit. Il tenta d'éloigner cette pensée de sa tête, vainement. Morgan eu un petit rire pour lui-même, peut être que quelque chose de plus important se tramait.
« Tu rigoles pourquoi ? » lui demanda Zanadar, alors qu'il tournait à un angle.
« Rien », répondit il. « Est-ce que tu sais quelque chose au sujet de ce qu'il se passe dans les montagnes ? » demanda Morgan soudainement.
« Non », répondit l'homme imposant.
Il fronça les sourcils. « Je ne suis pas sûr de te croire. »
« Le fait qu'Adlus a envoyé des ordres à tous les rangers en état - autre que toi - pour qu'ils se rendent dans la région me met aussi mal à l'aise, Morgan. Mais je t'assure que je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passe là-bas. »
« D'accord », dit Morgan, bien que pas encore tout à fait satisfait.
« Et nous y sommes », constata Zanadar alors que le hall ouvrait sur une grande pièce.
Des étagères de livres étaient placées les unes à côté des autres le long des murs, dans des rangées arrangées. Une vieille bibliothécaire se tenait derrière une table, à l'autre bout de la pièce, triant un paquet de livres. Au centre de la pièce, il y avait un petit de nombre de longs bancs de bois. Derrière eux, une large fenêtre surplombait la ville en dessous. La mer dominait l'horizon, alors qu'elle s'écrasait contre les falaises par-dessus lesquelles les murs de New Targonor avait été construits. Des grandes vagues se lançaient contre elles, envoyant de l'écume blanche dans toutes les directions avant de disparaître à nouveau dans l'océan. Dans la ville, des travailleurs couraient précipitamment dans les rues pleines, se faufilant dans la foule, etbougeaient d'un petit bâtiment à un autre.
Zanadar entra dans la pièce et regarda autour de lui. Il marcha lentement jusqu'à l'autre côté de la pièce, et regarda d'un air dubitatif toutes les étagères surchargées. Après un moment, il revient au centre de la pièce, secouant la tête.
« Quoi ? » demanda Morgan.
« Il n'est pas là. Je savais qu'il ne resterait pas là, la barbe ! ». Zanadar jura dans sa barbe, et marcha à nouveau vers le comptoir de la bibliothèque. « Excusez moi », dit-il. La bibliothécaire leva la tête.
« Quoi ? » demanda la vieille dame, un peu irritée.
« Je pensais que vous pourriez m'aider, je cherche un ami », dit Zanadar.
« À moins que votre ami ne soit un livre, je crains de ne pas pouvoir vous aider. » La bibliothécaire retourna à ses empilement de textes.
« Il était ici il n'y a pas longtemps », la pressa Zanadar, « grand barbe blanche, chapeau sale. Dur de ne pas le voir. Pensez y », ajouta-t-il, « vous avez du lui demander de sortir. »
La vieille dame jeta un regard mauvais. « Ah, lui. Je suis surprise qu'il ait un ami. L'homme le plus ignoble qui a mis les pieds ici. Ne pensez même pas à le faire revenir ici. Bon débarras ! »
« Ha! Vous vous souvenez de lui ! », sourit Zanadar, « je suppose que vous ne savez pas où il est allé, non ? »
« Sûrement est il retourné au caniveau, où les clochards aiment être », grogna-t-elle.
« Mais il n'a pas précisément dit quel caniveau ? » demanda l'homme imposant.
La bibliothécaire soupira, « celui là a dit plein de choses. Plein de choses sans sens. »
Morgan dissimula un rire. « On dirait que tu as de la bonne compagnie », dit il calmement. La bibliothécaire lui lança un regard mauvais.
« Reste loin de cet homme », dit elle, « il a une mauvaise influence. »
Zanadar acquiesça. « Je comprends tout à fait, ma'ame, » dit il, « malheureusement, du fait de certaines circonstances, je dois le voir. » Il fit un grand sourire à la bibliothécaire, « et ça me serait d'une grande aide si vous aviez une idée d'où il est allé. »
La vieille dame fronça les sourcils. « Eh bien, il a parlé d'être assoiffé. Il a grommelé qu'il allait chercher à boire en partant », dit elle quelque peu à contrec½ur.
L'homme imposa posa sa main sur l'épaule de la vieille dame. « Merci beaucoup, vous avez été d'une aide merveilleuse », dit il, toujours en souriant, « et même la Grande Librairie, n'est pas aussi bien gardée que la votre, je dois dire. »
La bibliothécaire commença à sourire, mais se retint. Elle se redressa. « Bien, je vous ai dit tous ce que je savais. Maintenant, laissez moi à ma tâche, ces livres ne vont pas se ranger d'eux-mêmes. »
« Oh, bien sûr ! » s'excusa Zanadar, « encore merci pour votre aide. Continuez de travailler comme ça ! »
« J'ai l'impression que tu t'es entraîné à ça, » dit Morgan alors qu'ils quittaient la bibliothèque. « Donc, où allons nous maintenant ? »
Zanadar sourit, « se prendre un verre. »
« Il y a plein d'endroits dans la ville où prendre un verre, » dit Morgan, « ton ami peut être n'importe où. »
« J'ai une idée d'où il peut être allé. Autant il aime penser qu'il ne l'est pas, autant Elandar est très prévisible. Ne t'inquiète pas, on peut aussi trouver quelque chose à manger là bas. »
« C'est son nom ? », demanda Morgan, « Elandar ? »
« Entre autres », dit Zandar, « oui ».
Les deux hommes sortirent de la forteresse, et descendirent dans les rues. Le soleil était maintenant haut au dessus de leur tête, mais l'activité matinale était toujours présente. Zanadar entraîna le ranger jusqu'aux abords de la ville, où les bâtiments étaient serrées encore plus proches les uns des autres. Il s'arrêta devant une taverne semblant minable, son insigne était usée et fêlée et pendait de travers le long du bâtiment.
« 'Taverne' », dit Morgan, en lisant l'insigne à voix haute, « eh bien, c'est très simple, je suppose. »
Une série de bruyants cris de femmes, à n'en pas douter, sortaient du bâtiment, suivi du bruit de quelque chose se cassant contre le mur, et encore plus de rires.
Zanadar acquiesça. « C'est vraiment là », il fit signe vers la porte, « après toi. »
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