Le cavalier incarné
Je dérivais, ni réveillé, ni endormi... ni dans le corps,ni dans l'esprit.
Je ne pouvais pas le voir, mais les mondes et les étoiles se sont dessinésautour de moi et j'ai su qu'ils étaient là. Je pouvais les sentir...presque les atteindre, j’avais un bras et une main, pour les toucher.
Où étais je? Et qui étais je? Et dans quel but, j’étaisdans cet endroit ?
J'ai essayé de parler, de crier, mais je n'ai eu aucune voix ; au lieude cela j'ai été entouré par un vide froid.
Et ainsi je dérivais toujours, sans la notion du temps ou de la durée.Les soleils et leurs mondes sont venus et ont disparu, certains plus procheset d’autres plus loins. Mais, à tout moment, je me suis senti tirévers quelque chose... ou quelque part. Peut-être vers quelqu'un ?
Alors un autre monde est venu plus près... plus proche, je pense, qu’unautre encore était venu avant. Il m'était aussi peu familier quetous les autres mondes l’avaient été, pourtant j'ai sentiune particularité en lui. Quelque chose était vivant là,et alors je me suis aussi rappelé à quel point c’étaitbien d’être vivant. Je n'étais plus simplement curieux, etje n'étais plus incapable, ou même peu disposé, de guidermon voyage.
C’était glorieux. Etre seul, depuis si longtemps, mais ensuitesentir d'autres tout près. Je pouvais les atteindre, et je pouvais lespercevoir. Quel monde actif c'était, plein de hâtes et de mouvements,de petites créatures et de grands êtres. Certains, que je savaisêtre des mortels (bien que je ne pouvais pas me rappeler pourquoi ou comment)...hommes, nains, et elfes. Et d'autres étaient ce que les mortels ont appelédes dieux... entités d'une plus grande puissance, certains avec un désirde s'y mêler et de se mêler, alors que d'autres étaient bienveillants.Mais cependant, plusieurs étaient indifférents – détestables même, et par dessus ou par dessous, cherchaient toujours quelquechose... quelque chose de très important, quelque chose d’essentiel.
À ce moment j'ai commencé à dériver encore. "non!"J'ai commencé à pleurer, mais naturellement, il ne sortait aucunbruit, et aucune langue pour faire un bruit, ni de lèvres égalementpour feindre un chuchotement.
Mais ma panique et désespoir m'ont-ils ralenti, ou était-ce autrechose ? Encore un fois, je me suis étiré et j'ai embrasséce monde peu familier, parce que même l'inconnu était préférableau vide que je connaissais.
Et ainsi mon corps a pris forme...mon esprit s'est fané, et la sensationde flotter me quittait. Je pouvais sentir la terre froide sous moi, et je metrouvais sur elle, le visage vers le bas.
"Ho, qu’est ce que c’est?" a tonné une voix peufamilière. "Qu’est ce donc ce que j'ai attrapé ressemblantà un poisson nageant dans l'éther?"
J'ai haleté, prenant mon premier souffle... mais était ce monpremier souffle ?
Je me suis lentement levé, d'abord sur mes genoux, et ensuite, justeà peine, sur mes pieds. Je me trouvais penché contre quelque chosede lisse, mais fait en pierre - un pilier peut-être. Mes yeux se sontlentement ouverts, s'ajustant sur la lumière. Les rayons du soleil ontilluminé un temple emballé par le brouillard, et bien que la terresous mes pieds ait été sèche, l'air était humide,presque vivant.
"Je ne sais pas d'où vous êtes venu, l'étranger, maisje suis dans le besoin. Vous serez mon émissaire."
J'ai regardé autour, essayant de trouver la source de la voix, maisen vain. J'étais seul. Et j'avais très peur, non pas àcause de la voix, ni à cause de ces environnements peu familiers.
J'avais peur parce que je me suis rappelé alors qui j'étais :Aradune Mithara, le ranger, le cavalier.
Mais ce nom, cette réponse à ma question, a seulement apportéune quantité de nouvelles questions -- questions plus déstabilisanteset terrifiantes qu’autres choses, dont ma mémoire réduiteen fragments ne pouvait se rappeler...
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